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Narcissiques, autoritaires, dénués d’empathie, les managers atteints par le syndrome d’Hubris plongent leurs collaborateurs dans une détresse profonde pouvant être lourde de conséquences.

Comment l’entreprise peut-elle éviter ces dérives et lutter contre ce trouble de la personnalité qui empoisonne leurs managers ?

Hubris, une dangereuse démesure identifiée dès l’Antiquité …

Les Grecs anciens avaient déjà identifié ce trouble si répandu en entreprise. L’hubris valait, à l’époque, la colère des dieux car il s’agit d’une ambition personnelle excessive, une soif d’absolutisme et une ivresse du pouvoir déclenchée par l’obtention d’un statut prestigieux.
Ainsi, le célèbre Icare, atteint par l’hubris, mourut après s’être trop approché du soleil !

David Owen, médecin et ancien ministre britannique recense les symptômes de déformations de la personnalité dues au pouvoir :
· Obsession de son image pouvant conduire au narcissisme,
· Confiance en soi excessive,
· Sentiment d’impunité,
· Hyper raisonnement probabiliste et statistique,
· Réduction drastique de l’empathie.

Les managers atteints de ce trouble perdent le contact avec la réalité, deviennent impulsifs, méprisants, exploitent les autres comme de simples outils pour atteindre leurs objectifs personnels.
Les résultats ne se font jamais attendre : le turnover explose, les équipes se divisent (les courtisans du dirigeant et ceux qui subissent sans savoir comment réagir).

Lutter efficacement contre le syndrome d’Hubris :
- Débusquer les personnalités toxiques qui ont souvent peu de considération pour leurs futurs subordonnés (signal d’alerte à ne pas négliger).
- Baser l’autorité seulement sur la compétence
- Organiser un pouvoir le moins centralisé possible, et balisé par des garde-fous. Un modèle horizontal, nécessitant la coopération, limite la concentration des pouvoirs dans les mains d’un nombre réduit de personnes et permet de lutter contre les dérives autoritaires. Une équipe n’est fonctionnelle que si chacun de ses membres peut s’y épanouir. L’autorité ne provient que de la compétence réelle, et non de la fonction.

Lutter contre l’entre-soi et l’uniformité
- Bâtir des équipes de travail diversifiées, inclusives et à l’opposé de l’entre-soi et de l’homogénéité est une barrière contre le syndrome d’Hubris.

Libérer la parole
- Les victimes de managers tyranniques souffrent d’une impossibilité d’exprimer leur souffrance, elles s’enfoncent dans le silence jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus supporter la situation.

Effrayant et impressionnant, le syndrome d’Hubris impose à l’entreprise une hyper vigilance constante.
Traquer les managers aux tendances dominatrices et narcissiques oblige à élaborer des stratégies concrètes pour les identifier, les accompagner et les faire monter en compétences.

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