Le syndicat engagé et constructif du Crédit Agricole Alpes Provence

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Deux conceptions du travail
- Soit on considère que l’exercice d’une activité professionnelle permet la réalisation de soi par l’accomplissement d’une mission porteuse de sens et la satisfaction de ses besoins matériels par la perception d’un salaire juste.
Dans cette vision, l’employeur apporte un cadre d’activité propice au développement et à l’épanouissement de la personne et le travailleur sa force de travail, d’innovation et son envie de participer à une réussite collective.
Cette conception de la relation de travail était celle des capitaines d’industrie, pétris de convictions sociales, pour lesquels l’homme n’était pas une simple « ressource », mais un capital précieux, irremplaçable et infiniment respectable. Ils ont construit, avec et grâce à des générations d’employés vis-à-vis desquels ils étaient bienveillants, des grands noms du paysage industriel français (Michelin, Danone, Godin,…).

- Soit on considère le travailleur comme une simple ressource à l’égard de laquelle nulle autre obligation que le versement d’un salaire ne pèserait sur l’employeur.
Ici, le concept même de bienveillance est perçu comme une absurdité, le salarié n’ayant qu’à exécuter les tâches confiées, peu important ses attentes et besoins.

L’humain est bien plus qu’un ressource
Dans la première conception du travail, l’humain est capable de réaliser une tâche sans en comprendre l’intérêt, sans en attendre le moindre retour, sans aucune envie de se dépasser, n’avançant que pour éviter la sanction et bénéficier d’une rémunération. Le lundi, « il va comme un lundi » !
Face au rempart, il baisse les bras et préfère s’arrêter que de tenter de le franchir.
Dans la deuxième vision du travail, l’humain est en mesure de se dépasser s’il comprend le sens de son activité, s’il sent qu’on lui fait confiance, s’il prend conscience de ses progrès, s’il bénéficie de temps en temps de signes de reconnaissance, s’il voit qu’il est traité de manière juste, s’il sent que son activité est en harmonie avec ses valeurs sociétales et s’il bénéficie d’un salaire en adéquation avec son niveau d’investissement.

Ressources Humaines ou Engagement Humain
On a donc le choix de continuer à gérer des ressources humaines ou de provoquer de l’engagement humain. Ainsi, le ou la D.R.H. deviendrait Directeur ou Directrice de l’Engagement Humain.
Dans cette hypothèse, l’homme est un capital précieux, unique, irremplaçable à la fois débiteur et créancier d’une espérance qui, réalisée, est la seule source possible d’un développement efficace, profitable et harmonieux de l’entreprise.

Philippe RODET

Quelle évolution de la D R H